Le 31 août 2013, en fin de matinée, à l'aérodrome de Herret (au sud de Condom - Gers), un hommage a été rendu au pilote d'avion, Jean Dabos, décédé le 19 septembre 2012. Une commémoration et une plaque lui ont été dédiées en présence de son épouse, Claude Dabos, vice-présidente du comité de Villeneuve-lez-Avignon, sa soeur, Georgette Kreder, des membres de sa famille, d'une trentaine de personnes et des maires de Valence-sur-Baïze, Condom et Maignaut-Tauzia.

C'est à l'initiative de Mme Michelle Poles, présidente de l'Amicale des anciens élèves du lycée Bossuet de Condom, que cette cérémonie a pu être organisée. Son idée a facilement convaincu Paul Capéran, président du Syndicat intercommunal de l'aérodrome de Herret rassemblant les communes de Condom, Valence-sur-Baïze, Maignaut-Tauzia, Béraut et Cassaigne. Car c'est sur cette piste de Herret que Jean Dabos a effectué son apprentissage de pilote avant d'entamer une carrière dans l'aviation.

Aviateur émérite et résistant

Né à Condom le 5 juin 1923, Jean Dabos n'a que 18 ans lorsqu'il quitte sa Gascogne natale pour rejoindre les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) en Angleterre, au sein du groupe de chasse « Alsace ». À 22 ans, il s'illustre dans le ciel hollandais en abattant un Messerschmitt BF 109.

Après la guerre, il devient pilote de ligne pour Air France avant de rejoindre, en 1949, l'École de pilote d'essais de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Le Gascon obtient sa licence de pilote d'essais avant de voler sur tous les types d'avions et d'hélicoptères français, anglais, allemands ou américains de l'époque.

Jean Dabos mettra d'abord au point en 1953 le Djinn, le premier hélicoptère français à obtenir le certificat de navigabilité, avec lequel il porte le record d'altitude en hélicoptère à 8 492 mètres.
Parallèlement, Il travaille à la mise au point du bombardier supersonique et chasseur de nuit Vautour.

Affecté en 1956 à Toulouse au programme Caravelle, il participe à la certification de cet avion de ligne et à plusieurs croisières de démonstration en Afrique, Extrême-Orient, Pacifique, Australie ou au Japon, ainsi qu'à la formation des équipages en ligne.

Affecté également aux programmes Concorde et Airbus, il avait effectué des vols d'essais jusqu'au domaine limite de vol et avait été chargé de l'instruction des pilotes de ligne Concorde et Airbus.

Dans les années 60, le Condomois met au point un bimoteur de tourisme, baptisé Dabos JD.24. Un biplace qu'il réalise à Auch avant un vol inaugural à Toulouse-Blagnac le 10 mars 1963. L'unique exemplaire serait actuellement préservé au Musée régional de l'air d'Angers-Marcé, en Maine-et-Loire.

Il a terminé sa carrière comme directeur de l'aéroformation à Toulouse-Blagnac. Une fois à la retraite, il a continué à vivre sa passion avec l'instruction bénévole sur les avions de tourisme et participé par deux fois au tour de France aérien, Les Chevaliers du ciel, permettant de faire voler des enfants handicapés ou issus de milieux défavorisés.

Chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'ordre national du Mérite, médaillé militaire, croix de guerre avec 3 citations, médaillé de l'aéronautique, il effectua 11 500 heures de vol, dont 5 750 en essais, (hélicoptère, Caravelle, Concorde, Airbus). Il a, par ailleurs, piloté 129 types d'avions et hélicoptères différents, effectué 220 heures de missions de guerre et qualifié 218 pilotes de ligne sur Caravelle et Airbus.

Une autre marque de reconnaissance lui sera réservée avec l'appellation « Structure Jean-Dabos » lors de la construction prochaine d'un hangar-école.

Le conseil municipal des jeunes de CONDOM a décidé de baptiser à son nom une rue de sa ville natale.

Elle fut inaugurée le 25 juin 2016.

 

 

 

 

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