Biographie du Général Augustin DUBAIL, créateur de la Société des Membres
de la Légion d’honneur

Né à Belfort le 15 avril 1851, le jeune augustin grandit dans une famille de marchands en vin, très attachée à la France et aux valeurs de la République. Il se destine à la carrière militaire et intègre brillamment (7ème au concours d’entrée) l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en octobre 1868.

A sa sortie dans l’infanterie, il sert au 10ème bataillon de chasseurs à pied de Saint-Avold avec lequel il participe aux opérations de la guerre de 1870. Il est fait prisonnier par les allemands au moment de la chute de Metz,

le 28 octobre de la même année, puis interné en Allemagne.
A son retour, il entame une deuxième partie de carrière orientée vers les études militaires  supérieures, les écoles en qualité de professeur et les états-majors comme rédacteur.

En février 1883, il devient officier d’ordonnance du général THIBAUDIN, ministre de la guerre puis
du général BOULANGER. De retour dans la troupe, il sert en métropole et en Algérie.

C’est d’ailleurs lorsqu’il est chef d’état-major de la division d’Alger (mars 1896) qu’il est amputé
d’une jambe à hauteur de la cheville consécutivement à un accident de cheval. Nous le retrouvons colonel en octobre 1901 au moment de prendre le commandement du 1er régiment de zouaves. En 1903, il est général de brigade et commande à Grenoble.

Le 1er août 1905, il retrouve le cabinet du ministre de la Guerre en tant que chef de cabinet du radical
BERTHEAUX qui a succédé au général ANDRE, démissionné suite à l’affaire dite des fiches.

Il retrouve le cabinet du ministre BERTHEAUX en 1911 après avoir commandé Saint-Cyr pendant deux années puis une division d’infanterie. Par la suite, il connait les turpitudes et les aléas d’une vie mouvementée de cabinet avant de recouvrer de nouveaux commandements.

Le début de la Grande Guerre le voit commander la 1ère Armée puis le groupe d’armées de l’Est, soit approximativement 600. 000 soldats qui se battent en Argonne, au Vauquois, au Hartmannswillerkopf, au Linge et au Bois le prêtre. Toutefois son « étoile » pâlit, le voici retiré du front, affecté en qualité de gouverneur militaire de Paris puis relevé de son commandement par CLEMENCEAU le 14 juin 1918.
Le général est alors nommé grand chancelier de la Légion d’honneur. Il administre l’Ordre et préside son conseil.

La question de l’attribution de la Légion d’honneur à titre posthume agite ses premiers mois en responsabilité. Différentes dispositions répondant à des questions issues du conflit font également débat.
Le général garde le cap et la cohérence de l’institution. N’en est-il pas le gardien ?
Le grand chancelier s’avère aussi un grand organisateur et réformateur.

En septembre 1920, Jules Renault, fonctionnaire de la grande chancellerie, juriste imaginatif, propose au général Dubail, Grand chancelier, de rétablir la cohésion primitive entre les membres de l'ordre en constituant une association faisant appel à leur solidarité.
Séduit par la proposition, le général Dubail prit l'affaire en main, s'entoura de conseils d'un haut niveau et aboutit rapidement.
Le 26 septembre 1921, les statuts de la "société d'entraide des membres de la Légion d'honneur" étaient approuvés par le Président de la république, Alexandre Millerand qui en fut le premier président d'honneur.

Le 1er décembre 1920, un décret réorganise l’enseignement dans les maisons d’éducation de la Légion d’honneur,

le 24 septembre 1921, la société d’entraide est créée.

Plus tard, une colonie de vacances, une caisse et une maison de retraite, une clinique médico-chirurgicale sont ouvertes. De 1920 à 1925, il entreprend la construction du « Reliquaire de la gloire », premier musée de la Légion d’honneur. 1929, le premier annuaire officiel de la légion d’honneur est publié.
Dans ses fonctions de grand chancelier, l’officier général DUBAIL a de nombreuses obligations
et représentations à assumer parmi lesquelles :
§ Honorer les morts de la Grande Guerre ;
§ Célébrer les vainqueurs ;
§ Rendre hommage aux Grands Hommes ;
§ Entretenir l’amitié avec les alliés ;
§ Etre un des acteurs des fastes de la République.
Au final, il est un des grands témoins privilégiés des émotions de la nation. A ce titre, il exprime
la sollicitude du pays envers les familles et les proches des victimes lors des drames qui émeuvent la France.
Le général DUBAIL décède le 7 janvier 1934.

Ses obsèques sont célébrées quelques jours plus tard aux Invalides en présence de toutes les autorités civiles et militaires.
L’homme de la frontière qui avait vu son Alsace amputée, l’officier combattant de la Grande Guerre, le général contesté et contrasté s’est mué en un personnage d’envergure nationale habité par ses fonctions, ses convictions, gardien scrupuleux des traditions de la Nation et ce jusqu’à son ultime souffle.

NB : Le texte ci-dessus est dans les faits une synthèse

« inspirée et appropriée » d’un article écrit par
Jean-Noël GRANDHOMME publié dans la Revue d’Alsace 134/2020 sous le titre : « Le général Augustin
DUBAIL (1831/1934), grand chancelier de la légion d’honneur ».

 

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